Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:45

Suite à une demande j'ai traduis cette très belle chanson, qui selon moi, passe assez inaperçue malgré la beauté des paroles. J'ai été assez touchée en la traduisant.
Par curiosité j'ai ensuite jeté un oeil sur la traduction officielle anglaise dans l'album (juste comme ça pour m'ennerver un peu lol). Je suis vraiment déçue par le resultat encore une fois. C'est pas qu'il y a de gros contre-sens, mais ca sent le "vite fait", car le traducteur n'a pas pris la peine de comprendre la logique de la chanson, ce qui fait qu'on est encore en contradiction avec les sujets des verbes. Mais je crois que c'est ma version la plus logique et la plus compréhensible.

J'ai pris les romaji et les Kanji de ce super site qui me sert beaucoup pour Dir en grey.
http://www.amniotic-dream.net/direngrey/lyrics/


悲劇は目蓋を下ろした優しき鬱

詩: 京
曲: Dir en Grey

-紺碧の海に 浮かんだ君に-
生きてる事から 目蓋を閉じる
ゆっくりと吐いた 命は白い
凍てつく心に 誰も触れない

-紺碧の海に 願った君に-
弱いままの君 君は君でいい
響くかな?君へ 錆びてる声が
言葉に出来ない 今を触れていたい

明日が
もう見えない深海よりもより深くそう深く深く深く眠る明日

deep blue
忘れられない事が きっと辛すぎたから
deep blue
どんな声でどんな言葉で俺に何を伝えるだろう

-紺碧の海に 涙は混ざる-
誰も気付かない 泣いた意味さえ
救えるはずもない 命を感じ
今だけでもいい 生きてください

もう見えない深海よりもより深くそう深く深く深く眠る君

deep blue
いつの間にか傷付く事に慣れすぎた日々
deep blue
冬が眠るあの季節には花束を添えにゆくから 


Higeki wa mabuta wo oroshita yasashiki utsuu

-konpeki no umi ni ukanda kimi ni-
ikiteru koto kara mabuta o tojiru
yukkuri to haita inochi wa shiroi
itetsuku kokoro ni daremo furenai

-konpeki no umi ni negatta kimi ni-
yowai mama no kimi kimi wa kimi de ii
hibiku ka na? kimi e sabiteru koe ga
kotoba ni dekinai ima o fureteitai

asu ga
mou mienai shinkai yori mo yori fukaku sou fukaku fukaku fukaku nemuru asu

deep blue
wasurerarenai koto ga kitto tsura sugita kara
deep blue
donna koe de donna kotoba de ore ni nani o tsutaeru darou

-konpeki no umi ni namida wa mazaru-
daremo kitsukanai naita imi sae
sukueru wa zumonai inochi o kanji
ima dake de mo ii ikite kudasai

mou mienai shinkai yori mo yori fukaku sou fukaku fukaku fukaku nemuru kimi

deep blue
itsu no ma ni ka kizutsuku koto ni nare sugita hibi
deep blue
fuyu ga nemuru ano kisetsu ni hanataba soe ni yuku kara


Une tragédie est une douce dépression qui ferme nos yeux

Tu as fermé les yeux aux choses de la vie
Toi qui flottais sur les mers d’azur
Elle respirait délicatement, ta vie blanche
Ce cœur qui se refroidit, personne ne peut l’atteindre

Toi qui espérais sur les mers d’azur
Tu étais faible et tu étais bien tel que tu étais
Tu l’entends résonner jusqu'à toi n’est-ce pas ? Ma voix toute rouillée
Je n’arrive pas à m’exprimer avec des mots, je veux sentir le présent

Les lendemains,
Ce sont des lendemains de sommeil profond, profondément, si profondément, plus profond encore que les océans déjà hors de ma vue

Deep blue
Tout ce que je ne peux pas oublier, ce sont des souvenirs bien trop douloureux
Deep blue
Dis moi quelque chose, peut importe avec quels mots, peut importe avec quelle voix

Mes larmes se mélangent dans les mers d’azur
Je ne vois personne autour de moi, je ne réalise même plus le sens de mes larmes
Je n’attend pas d’être aidé, je ressens la vie
Rien qu’un instant ! cela m’irait, s’il te plaît ! sois en vie

Tu dors profondément, profondément, si profondément, plus profond encore que les océans déjà hors de ma vue

Deep blue
Sans prévenir viendront les jours où je ne serais que trop habitué au fait de souffrir
Deep blue
Lorsque que viendra l’hiver, cette saison endormie, je viendrais te déposer un bouquet de fleur.



-Koto-
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:44

En ayant relu mes traductions des autres poèmes, j'ai eu envie d'en refaire un autre ce soir.
 Au programme, Kyô nous propose un moyen de goûter ce qu'est la liberté (selon lui bien sûr.. ne vous attendez pas a une recette super simple.. ca serait trop beau hehe).




    (-> à la vertical, sur la droite = Exil pour l'éternité)
                                                               en orange, au mileu = grande troupe de cirque, troisième du nom)
                                                               à gauche, les deux ronds rouges = "ni" et "hon", soit JA / PON)



自由を感じる為の一つの方法

命の大事さなんて解らない
自由を感じるための一つの方法
人間本来の形こそ悪である
何十枚もの膜で覆われた人間こそ人間は人間と呼んでいる
忘れる事に慣れすぎているお前らが唯一作りだしたモノ
それは神だ
虚像の天はいったい何を与えてくれた
後悔から生まれる罪悪感?
誰もが誰も与えられた幸せを愿うため?
後悔を後悔ととるそれ故に後悔であり幸福を幸福と信じる故に幸福である
元々幸せ、不幸なんてどこにも存在しない
自然に作られたお前の環境を全で壊す事て
本来の形を取り戻せ
そこに誰もが宿すお前らが言う悪を開花させ
本当の自由という二文字を手に入れろ
そこには… 

Jiyou wo kanjiru tame hitotsu no houhou

Inochi no daijisa nante wakaranai
Jiyuu wo kanji tame no hitotsu no houhou
Ningen honrai no katachi koso aku dearu
Nan jyuu maimo no maku de oowareta ningen koso ningen wa ningen to yobareteiru
Wasureru koto ni naresugiteiru omaera ga tada hitotsu tsukuridashita mono
Sore wa kami da
Kyozo no ten wa ittai nani wo ataetekureta
Kougai kara umareru zaiakukan?
Daremo ga daremo ataerareta shiawase wo negau tame?
Kougai wo kougai to toru sore yue ni kougai de ari, koufuku wo koufuku to kanjiru yue ni koufuku dearu
Motomoto shiawase, fukou nante dokonimo sonzai shinai
Shizen ni tsukurareta omae no kankyou wo subete kowasu koto de
Honrai no katachi wo torimodose
Soko ni daremo ga yadosu omae ga iu aku wo kaika sase
Hontou no jiyuu to iu ni bunji wo te ni irerou
Soko ni wa...



Un moyen de ressentir la liberté

Ne pas comprendre l’importance de la vie
C’est un moyen de ressentir ce qu’est la liberté
La véritable apparence de l’Homme est mauvaise
L’humanité, c’est une humanité faite de plusieurs épaisseurs
La seule chose que vous avez créée, vous qui n’êtes que trop habitués à oublier,
C’est Dieu
Que vous a vraiment apporté l’image de ce paradis imaginaire ?
La culpabilité de naître du remords ?
Le but, c'est que quiconque désire le bonheur donné à un autre ?
C’est lorsqu’on le prend pour du remords que le remords devient le remords, c’est lorsqu’on prend le bonheur pour du bonheur qu’il devient le bonheur
A l’origine, le bonheur et le malheur n’existent nul part
Détruisez entièrement le milieu que vous avez construit tout naturellement
Pour retrouver l'apparence originelle
Laissez fleurir le mal que tout le monde abrite en soi
Emparons-nous des lettres qui composent la vraie Liberté
Juste ici…



-Koto-
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:43
Pour Nr655321 j'ai traduis sa chanson de Megamaso. C'était assez amusant de traduire celle ci, les paroles me font penser au monde de Alice au pays des merveilles. C'est spécial ^^ hehe
J'espère que ma traduction te plaira!



塔は高揚する

さあさあ、宴は始まった。
兎も猫も、今日はここ、櫂の目塔にてお初あわせ。

揺れて揺れて、不思議な気分に酔いしれて。

さささ、どうぞ、お先へ。
この乗り物は、旧式ながらこの塔のすべてを見せてくれるジェットコースター。

ふわんきらん、不思議な乗り心地なのだろう。

この勢いで塔の先端まで駆け抜けて、この疾走感でみんなを驚かせて。
高みから大勢て見る景色、まだ誰も見たことの無い。
僕が約束しよう。二つとない絶景。

三時間かけて、じっくりと塔を見物した彼らは、
「これは十分なビジネスチャンスになりえますね。」
ただ、それは個人で出来ていることではないと、誰もが肝に銘じていた。
彼らはなるべく大勢とそれを実現したいと考えていた。

ららら、いかがでしたか?
ねずみはたずねる。もう先ほどの歌たちで十分意気を挙げてきたでしょう。

しらりしゃなり、言葉は透き通る。
しらるしゃらる、意識はガラス張り。

ピアノをけたたましくならす翁、どんなリズムにも合わせる蟻の行列。
僕らも自然と乗るしかない、この夜のリズム、この曲のリズム。

ぎらぎら眼の彼らも踊るが、僕らは彼らと協力しなくちゃ。
貪欲さっていうのは卑しいことではない。それはこの4年で知ったこと。

---------------------------------------------------------------------------------------------

Tou wa kouyou suru

saa, saa utage wa hajimatta
usagi mo neko mo, kyou wa koko kai no me tou nite ohatsu awase

yurete yurete, fushigi na kibun ni yoishirete

sa sa sa, douzo, osaki he.
kono norimono wa, kyuushiki nagara kono tou no subete wo misetekureru jetto coosutaa

fuwan kiran, fushigi na nori kokochi nano darou.

kono ikioi de tou no sentan made kakenukete, kono jissoukan de minna wo odorokasete.
takami kara oozei de miru keshiki, mada dare mo mita koto no nai
boku ga yakusoku shiyou. futatsu to nai zekkei.

sanjikan kakete, jikkuri to tou wo mita karera wa,
“kore wa juubun na bijinesu chansu narimasu ne.”
tada, sore wa kojin de dekiteiru koto de wa nai to, dare mo ga kimo ni meijiteita.
karera wa narubeku oozei to sore wo mitsuke shitai to kangaeteita.

ra ra ra, ikaga deshita ka?
nezumi wa tazuneru. mou saki hodo no utatachi de juubun iki wo agetekita deshou.

shirari shanari, kotoba wa sukitooru.
shiraru shararu, ishiki wa garasu hari.

piano wo ketatamashiku narasu okina, donna rizumu ni mo awaseru ari no retsu.
bokura mo jizen to noru shikanai, kono yoru no rizumu, kono uta no rizumu.

gira gira me no karera mo odoru ga, bokura wa karera to kyouryoku shinakucha.
donyoku satte iu no wa iyashii koto de wa nai. sore wa kono yonen de shitta koto.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


La tour qui s’élève

Allez ! allez ! Le banquet a commencé !
Les lapins et les chats sont tous ici aujourd’hui, afin de se rencontrer pour la première fois sous la tour

Ca vibre, ça balance, soyez plongé dans l’ivresse d’un sentiment étrange

Par ici je vous pris ! Tout en étant démodé, ce véhicule qui vous dévoilera l’ensemble des tours est monté sur des montagnes russes

Vous regardez d’un air inquiet, vous devez ressentir des sensations étranges alors que nous avançons

Dans toute cette agitation, nous nous faufilons vers l’extrémité de la tour, tous sont surpris par les sensations procurées
Des hauteurs nous voyons tant de paysages que personne n’avait encore jamais aperçu
Je vous le promets. Il n’y a pas deux endroits comme celui ci

Il leur aura fallu 3 heures pour bien découvrir les tours
« Cela peut devenir une opportunité commerciale intéressante ! »
Mais quand personne ne peut rien faire seul, personne n’a le courage de signer
Je me dis qu’ils voulaient en réaliser autant que possible.

Lalala, alors ça vous a plu ?
Demande la sourie. Ils ont laissé paraître leur satisfaction par des chants déjà au loin

Shirari shanari, Les mots clarifient
Shiraru shanaru, la conscience dresse du verre

Le vieil homme fait sonner bruyamment le piano, et la file de fourmi s’accommode de tous les rythmes.
Et nous aussi, on n’a pas d’autre choix que de s’y plier, au rythme de la nuit, au rythme de ce morceau.

Les yeux brillants, eux aussi dansent. Nous, eux, on s’associe.
Etre avide ce n’est pas quelque chose de mauvais. Et ça fait 4 ans que je le sais.


CREDIT:
http://www.freewebs.com/megamassonokashi/lyricsminial.htm
(Paroles en jap et romaji)

J'en profite pour rapeller que je ne traduis pas a partir de romaji (ou très rarement). Donc je suis désolée Isabelle je suis toujours embêtée pour traduire Reddish parce que je trouve pas la version japonaise des paroles U_U

-Koto-
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:43

Encore une autre de Gazette, j'ai pas vraiment aimé traduire ces paroles des fois beaucoup trop terre à terre à mon goût, et d'autre moments complètement déconnectées..  Mais il y a quand même deux trois jolies phrases dans les paroles, et j'ai essayé d'avoir le rendu le meilleur possible >__<   Mais difficile de faire un texte poétique avec du vocabulaire tel que "Pink no Neon" ( Néons roses..) XD


Regret

解けかけた糸に気付き
ずっと繋ぎ止めてれば良かった
溢れ出して流れた物は
あの日の君と同じ色だろう

君が捨てた言葉を拾い集めて
何度も耳にあてては頷いて見せた
君を探せぬ意味と灯るPinkのネオンに
叫びはやがてかき消され滑稽な自分に笑えた

解けかけた糸に気付き
ずっと繋ぎ止めてれば良かった
溢れ出して流れた物は
あの日の君と同じ気がしてた

君が落とした涙を拾い集めて
何度も縋るように寂莫を酌もうと

路上にくたびれた赤い花
君とよく似たピアスの舌
君とよく似たリングを着けて
君とよく似たルージュを塗った
君と同じ色の髪をした
君とよく似た涙が見えた
君と同じ名前を叫んだんだ

指先に伝わる安らぎは虚ろ
いつかの二人の手を繋いだまま

濡れたエンドロールの中
MonochroのFilmは歌わない
繋いでいたこの手に残る
虚ろな感触の君の最期
解けかけた糸が切れて
拾い集めた言葉と眠り
溢れ出して流れた物は
きっと君によく似ているのだろう

夢は永久に夢のままで
安らぎは常に夢の中で

--------------------------------------------

Regret

Tokekaketa ito ni kizuki
Zutto tsunagi tometereba yokatta
Afure dashite nagareta mono wa
Ano hi no kimi to onaji iro darô

Kimi ga suteta kotoba wo hiroi atsumete
Nandomo mimi ni atete wa unazuite miseta
Kimi wo sagasenu imi to tomoru Pink no neon ni
Sakebi wa yagate kakikesare kokkeina jibun ni waraeta

Tokekaketa ito ni kizuki
Zutto tsunagi tometereba yokatta
Afure dashite nagareta mono wa
Ano hi no kimi to onaji ki ga shiteta

Kimi ga otoshita namida wo hiroi atsumete
Nandomo sugaru yôni sekibaku wo kumô to

Rojô ni kutabireta akai hana
Kimi to yoku nita piasu no shita
Kimi to yoku nita ringu wo kikete
Kimi to yoku nita rûju wo  kikete
Kimi to onaji iro no kami wo shita
Kimi to yoku nita namida ga meta
Kimi to onaji namae sakendanda

Yubi saki ni tsutawaru yasuragi wa utsuro
Itsuka no futari no te wo tsunaida mama

Nureta endo rôru no naka
Monochro no Film ha utawanai
Tsunaideita kono te ni nokoru
Utsuro na kanshoku no kimi no saigo
Tokekaketeta ito ga kirete
Hiroi atsumeta kotoba to nemuri
Afure dashite nagareta mono wa
Kitto kimi ni yoku niteiru no darô

Yume ha eiyû ni yume no mama de
Yasuragi ha tsune ni yume no naka de

--------------------------------------------------------------------

Regret

Il aurait fallu qu’on renoue encore plus fort
Notre lien lorsque nous nous sommes rendu compte qu’il était défait
Toutes les choses qui ont découlé
Semblaient être de la même couleur que toi ce jour là

J’ai recueilli tous les mots que tu as semé
Ils ont sonnés à mes oreilles tant de fois, j’ai acquiescé
Mes cris ont fini par être submergés par la lumière des néons roses ,
Et par la raison pour laquelle je ne pourrais pas te retrouver, j’ai pu rire de ma stupidité

Il aurait fallu qu’on renoue encore plus fort
Notre lien lorsque nous nous sommes rendu compte qu’il était défait
Toutes les choses qui ont découlé
Semblaient ressentir les même sentiments que toi ce jour là

J’ai recueilli toutes les larmes que tu as versé
Comme pour m’y raccrocher, tant de fois j’ai voulu boire leur solitude

Des fleurs rouges sont sur le bord du chemin, fatiguées
J’ai un piercing à la langue tout comme toi
Je porte un anneau tout comme toi
Je me suis mis du rouge tout comme toi
J’ai la même couleur de cheveux que toi
J’ai laissé voir les même larmes que toi
Parce que j’ai crié ce nom qui était le tien

La sérénité qui se répand au bout de mes doigts est un vide
Des moments où autrefois nous étions main dans la main

Dans ce générique de fin détrempé
Je ne chanterai pas de film en noir et blanc
J'ai coupé notre dernier lien dénoué,
Il est rempli cette sensation de vide
Qui persiste sur mes mains autrefois dans les tiennes,
Et je m'endors avec tes mots que j'ai recueilli
Toutes les choses qui ont découlé
Semblent vraiment te ressembler

Les rêves resteront pour l'éternité des rêves
La sérénité elle, restera pour toujours dans les rêves


-koto-

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:42

Dans la série "je sors des traductions du placard", je continue dans ma lancée:
Chizuru, la chanson peut être la mieux de l'album de gazette... Je suis pas fan du style d'écriture d'habitude mais celle la passe bien.
(Attention, il existe pas mal d'autres traductions différentes de moi, et surtout beaucoup d'ânerie. )

千鶴

あなたの手紙には読めない字だけ
会ってその口から聞かせて欲しい

慣れない白は苦手 吐息さえ響く
空の色さえ知れたら救われるのに
上手く出来ぬ呼吸もいつか忘れたい
そう願える強さも干涸びそうで

「うつ伏せの明日」歌えば 棘を伝う睡眠
身体に絡ませられたRestraint
Even the mind seems to sleep
頬に触れた熱はとても懐かしく優しい
朦朧の狭間で見た影 暖色の夢

あなたに映る私の目が
あなたを見失う日が来ても
この目に焼き付いてくれている
木洩れ陽の日々とあなたは
連れて行かないで

滲む白が揺れる
言葉も忘れそう
涙は流れて何処へ行くの
私の名前を呼んで
砕けるくらい抱いて
これ以上失うのは怖い

あなたは何処で私の事歌ってるの
耳をすましても響くのは不安定な鼓動
頬に残ってたはずの熱が思い出せない
朦朧の狭間で見たのは 寒色の現実

千羽のとても小さな
あなたの願いに寄り添って
笑顔も返せずにただ
吐息を数えていた記憶の最後に・・・
あなたの声が聞こえて
全てを無くした朝
「一つになれぬ二人」

-----------------------------------------------

Chizuru

Anata no tegami ni wa yomenai ji dake
Atte sono kuchi kara kikasete hoshii

Narenai shiro wa nigate toiki sae hibiku
Sora no iro sae shiretara sukuwareru noni
Umaku dekinu kokyû mo itsuka wasuretai
Sô negaeru tsuyosa mo hikarabisô de

« utsu fuse no ashita » utaeba toge wo tsutau suimin
Karada ni karamaserareta Restraint
Even the mind seems to sleep
Hou ni fureta netsu wa totemo natsukashiku yasashii
Môrô no hazama de mita kage danshoku no  yume

Anata ni utsuru watashi no me ga
Anata wo miushinau hi ga kitemo
Kono me ni yakitsuite kureteru
Ki moreba no hibi to anata wa
Tsurete ikanaide

Nijimu shiro ga yureru
Kotoba mo wasuresô
Namida wa nagarete kodo e yukuno
Watashi no namae wo yonde
Kudakeru kurai itaite
Kore ijô ushinau no wa kowai

Anata wa doko de watashi no koto utatteru no
Mimi wo sumashitemo hibiku no ha fuantei na kodô
Hou ni nokotteita hazu no netsu ga omoidasenai
Môrô no hazama de mita no wa kanshoku no ima

Senba no totemo chiisana
Anata no negai ni yorisotte
Egao mo kaesezu ni tada
Toiki wo kazoeteita kioku no saigo ni…
Anata no koe ga kikoete
Subete wo nakushita asa
« hitotsu ni narenu futari »

----------------------------------------------------------

Un millier de grues

J’aimerais te voir rien que pour entendre de ta bouche
Ces mots que je ne peux pas lire dans ta lettre

Je suis mal à l’aise dans ce blanc inhabituel, même mes soupirs résonnent
Si seulement les couleurs du ciel me parvenaient, elles m’aideraient mais
Il me semble que la force de vouloir un jour oublier
Ma difficulté à respirer se soit tarie

Quand je chante «mes lendemains, étalé par terre», mon sommeil sème des épines
Une contrainte empêtrée dans mon corps
Même mon esprit semble endormi
La fièvre qui s’était emparée de mes joues est d'une douceur nostalgique
Les ombres que j’ai vu par d'imprécises entailles sont des rêves aux couleurs chaleureuses

Même quand viendra le jour où je te perdrai de vue
Mes yeux, qui se reflètent en toi,
Te garderont gravée.
N'emmène pas avec toi
Ces jours où le soleil inondera les branches des arbres

Le blanc se ternie et oscille
J'en oublie même tes mots
Mes larmes coulent, où vont-elles ?
Cris mon nom
Enlace moi au point de me briser
J’ai peur de te perdre d’avantage

Où chantes-tu une balade parlant de moi ?
Même si je tends l’oreille, il n’y a que les battements instables de mon cœur qui résonnent
Je n’arrive plus à me souvenir de cette fièvre qui aurait dû rester sur mes joues
Ce que j’ai vu par d'imprécises entailles , c’est la réalité et ses couleurs froides

Blotti contre ton petit désir fait de milles plumes
Sans pouvoir te rendre ton sourire
J’ai compté mes soupirs jusqu’au dernier de mes souvenirs…
Celui où j’entends ta voix
Le matin où j’ai tout perdu
« Nous ne pourrons pas faire qu'un ».



-koto-
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:41

Je balance une traduction de Rentrer en soi que j'avais en réserve. J'aime bien leur style, simple et poétique. Bien écrit.
Je peux mettre la romanization si on me le demande. (parce que faut que je fasse une version corrigée, et je la ferai si ca sert à quelque chose...)



Just mad pain

ふいに目が覚めた 真夜中の片隅
何処から聞こえてくる声が今
唯一の窓?
脳裏の奥?
眼を開いてもう解らない
生きてる意味さえ見つけられない

Feel just mad pain
Feel just mad pain
何時からだろうこんなに
心は痛み始め 止まらなくて

Feel just mad pain
Feel just mad pain
何もかも全て嘘に見え 
何もかもが俺を裏切り続ける


羽ばたいて目覚めた
散りゆく苦悩と真実が
戒め彷徨っている
涙の中で

混沌がまた圧し掛かり
止まらない声は乱反射を始め
消せない?
殺せない?
眼を閉じても解らない
生きてる証さえ見つけられない

儚い世界で
汚れてゆく心見つめて
何も出来ず俺は独り
痛みの中で

Feel just mad pain
Feel just mad pain
何時からだろうこんなに
心は痛み始め 止まらなくて

Feel just mad pain
Feel just mad pain
何もかも全て嘘に見え 
何もかもが俺を裏切り続ける

何故か?
きっと穢れてゆく想い抱いて
何故か?
今も解らずに明日を迎える

羽ばたいて目覚めた
散りゆく苦悩と真実が
戒め彷徨っている
涙の跡に咲いた
虚無に抱かれ
まだ鳴り止まない声の中
燃え尽きた真実の奥にある
一欠けらの希望

---------------------------------------------------------------------
Just mad pain

Je me réveille brusquement, et là j’entends des voix
Dans un coin au milieu de la nuit
Est-ce la fenêtre ?
Où alors au fond de mon esprit ?
Même après avoir ouvert les yeux je ne sais toujours pas
Je ne trouve même pas un sens à ma vie

Feel just mad pain
Feel just mad pain
Depuis combien de temps est-ce comme ça ?
Mon cœur commence à souffrir sans pouvoir s’arrêter

Feel just mad pain
Feel just mad pain
Absolument chaque chose ressemble à un mensonge
Toutes ces choses ne font que me tromper

D’un battement de cil je me réveille
La vérité, et la douleur qui se propage
Me guettent et me menacent
Pendant que je pleure

Le chaos encore une fois m’oppresse
Encore présentes, ces voix commencent à partir dans tous les sens
Je ne peux pas les effacer ?
Je ne peux pas les tuer ?
Même en fermant les yeux je ne comprends pas
Je n’arrive même pas à trouver la certitude que je sois en vie

Dans ce monde éphémère
J’observe mon cœur qui continue de se souiller
Sans rien pouvoir y faire, je reste seul
Au milieu de ma douleur

Feel just mad pain
Feel just mad pain
Depuis combien de temps est-ce comme ça ?
Mon cœur commence à souffrir sans pouvoir s’arrêter

Feel just mad pain
Feel just mad pain
Absolument chaque chose ressemble à un mensonge
Toutes ces choses ne font que me tromper

Pourquoi?
J’étreins des souvenirs qui finiront sûrement par être salis
Pourquoi ?
Je continue d’aller vers mes lendemains sans comprendre la raison

D’un battement de cil je me réveille
La vérité, et la douleur qui se propage
Me guettent et me menacent
Je suis enveloppé par le néant qui a éclos
Dans les vestiges de mes larmes.
Au milieu des voix qui ne cessent de résonner
Il y a un fragment d’espoir
Tout au fond de la vérité consumée

 

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:41
On me l'a demandé, alors voici  Egnirys Cimredopyh +) an Injection.... Ca doit être pour le moment la plus compliquée que j'ai eu à traduire.
J'ai même du avoir recours à Wiki Japan et à google.jp pour faire des recherches. Je ne pense pas pouvoir affirmer avoir à 100% raison dans ma traduction, mais j'ai pris au plus logique vis à vis du contexte et des doubles sens cachés dans la chanson.
Je ne mettrais pas les romaji, je ne me risquerais pas à cet exercice puisqu'il écrit une chose et le prononce d'une autre façon. Et puis il y a déjà des romaji tout à fait correct sur le net.


Egnirys Cimredopyh +) an Injection

Alors que j’observais fixement, de mes pupilles dilatées, les jours de lune noir(1)
Seuls les yeux du chat noir qui était pendu hier, brillent de façon éclatante

Alors que le chat me regarde de ses pupilles dilatées, les jours de lune rouge (2)
De la viande et un amoncellement de pourriture ; " 4 (3) visses dans le cerveau (4) n’est pas assez ! "
Romantique n’est-ce pas ?

Dieu aide moi, sors moi d’ici maintenant !
Finis en avec ma vie tout de suite, que je pende mon misérable corps

J’ai envie de m’injecter cette poudre blanche (5) ; Les nuits psychotiques où des ailes me poussent
J’ai envie de m’injecter cette poudre blanche ; Les soirs de pleine lune psychotiques et romantique 

Les nuits sans lune, je parle au mur ! Avec ma moitié du bas…
J’ai passé mes 18 ans et pourtant je fais toujours des rêves mouillés
Et d’ailleurs tu n’es qu’une revue emballée de vinyle (6)

Quand tu es bien là avec moi, je mets de la poudre blanche sur une cuillère
Je la fais bouillir par le feu et la mélange, je la fond dans mon misérable corps, ça tourne dans tous les sens

Dieu aide moi, sors moi d’ici maintenant !
Finis en avec ma vie tout de suite, que je pende mon misérable corps

J’ai envie de m’injecter cette poudre blanche ; Les nuits psychotiques où des ailes me poussent
J’ai envie de m’injecter cette poudre blanche ; Les soirs de pleine lune psychotiques et romantique 

Cette jolie main droite c’est la tienne
Petit à petit (7) elle devient horrible
Et ce jusqu’à la moelle. God
Le côté droit fantasmagorique (8) de mon cerveau me parle
Je " le " sais, je " l’attend " je " le " frappe. Bad

Un lit blanc m’attend, avec une seringue
J’ai " ma chose " (9) qui est enfermée dans une ceinture de chasteté
Il n’y a que toi, ma main droite, qui s’enroule et s’emmêle 
Elle est si fine et délicate
Petit à petit, petit à petit tout ça m’a tapé sur les nerfs !
Alors je t’ai pendu



NOTES ET EXPLICATIONS:
Je vais bien décrire et expliquer toutes les subtilités cachées ou pas dans les paroles, les kanjis etc...en prenant dans l'ordre d'apparition dans la chanson.

1) Noir: Le kanji actuel pour noir est 黒い, sauf que Kyo l'écrit avec 漆い (laque, ca n'a donc rien à voir). Il utilisera ce kanji pour écrire noir pour tout le reste de la chanson.

2) Rouge: Le kanji actuel pour rouge est 赤い, mais Kyo utilise 緋い. C'est aussi rouge, mais l'idée dans mon dico il nuance en ajoutant les mots suivants: "(n) (1) scarlet, red, (2) bloody". 

3) "4": dans les paroles en japonais il dit "vier". En tapant sur Google image, j'ai trouvé que ca voulait dire 4. Après si quelqu'un connait de quelle langue ça vient... qu'il me le dise ^^

4) cerveau: J'ai traduis par cerveau car c'est ce qui faisait le plus de sens dans le contexte. Mais le kanji utilisé est celui du "talent", de "la capacité", "l'aptitude". Et ce kanji ce prononce pareil que le mot cerveau, soit "nou".

5) J’ai envie de m’injecter cette poudre blanche: Cette phrase (par où commencer... lol)... est assez spéciale car elle a deux sens. Déjà, elle est écrite en "crypté" en ce qui concerne les mots "poudre blanche". Kyo écrit une suite de kanji (n'ayant rien à voir les uns avec les autres) qui, lu d'une façon bien particulière, donne shi-ro-i-ko-na: poudre blanche. Il faut donc comprendre par là qu'il parle de drogue. Ensuite, pour la deuxième partie de la phrase, à l'oral on comprend :"j'ai envie de m'injecter etc...", mais à l'écrit il est plus que suggeré ceci: "j'ai envie d'éjaculer en toi". Il joue sur l'étendue sémentique du verbe Dasu, qui selon le contexte peut bien dire autant sortir (utilisé pour le sperme dans le contexte), que rentrer (pour la drogue). C'est renforcé par le nom "onaka": qui dans la version "orale" de la phrase veut dire "à l'intérieur", mais à l'écrit il prend le kanji de "ventre", "abdomen".
Donc à vous de choisir entre : J'ai envie de m'injecter cette poudre blanche / / J'ai envie d'éjaculer cette substance blanche en toi

6) revue emballée de vynile: Après moultes recherche sur le net (merci wikipedia japon mon ami), j'ai trouvé le sous-entendu. En japonais il dit "binilu no hon" qui vient de la contraction "bini hon" dans la langue japonaise. En fait les magazines un peu érotiques, les mag d'idoles etc, étaient emballés dans des sacs en vynile. J'aurai pu traduire par "revue érotique", mais vous n'auriez pas pu profiter de ce sous-entendu heh ^^;

7) Petit à petit: Pour ceci, j'ai juste voulu souligner le fait que Kyo n'utilise encore une fois pas le bon Kanji pour l'expression petit à petit "段段" (Dan dan). Il préfère utiliser un autre caractère qui se prononce pareil : 断 (dan) "le refus" "le rejet". Il utilise deux fois cette expression, une fois en utilisant 断 et le romaji dan, et à la fin ca part en live: il prend des katakana, le kanji 断, les romaji.. on part dans tout les sens sans aucune logique. Ce qui fait écho à l'état de confusion mentale du personnage.

8) fantasmagorique: Il dit que son cerveau droit est fantasmagorique (fantastique-chimérique etc..), mais le mot japonais signifit aussi quelque chose de changeant, qui change d'apparence. Ce qui renvoie encore une fois à une certaine confusion dans l'identité du personnage, d'autant plus que cette façette changeante parle avec lui.

9) ma chose: Il utilise le mot "are" qui fait clairement référence à son sexe; c'est presque moins ambigue que le mot "chose".

Et puisqu'il a fallu que je comprenne le sens de la chanson pour bien la traduire, je vais finir par quelques remarques que je me suis faite et dont je vous fais part:
Il parle à une personne "tu", qui l'entraine et qui lui fait faire des choses mauvaises, et un moment il dit "cette main droite c'est la tienne".
Puis tout à la fin, il dit que ce "tu" n'est rien d'autre que sa main droite. Donc au final "tu" et le personnage de la chanson ne font qu'un. C'est une chanson sur la schizoprénie d'après moi. Il parle de nuits où il voit tout en rouge, et de nuits tout en noir (l'opposé). Il est en conflit avec ce "tu" qui lui fait faire des choses obscènes et dangereuses, qu'il matérialise via sa "main droite". Et il finit par tuer "tu", mais je suppose que ça finit en suicide.

Donc voila, c'est mon interprétation de la chanson qui fait que j'ai traduis en suivant cet axe.



J'espère que j'ai été clair dans mes explications, j'aurai tenté au maximum de vous faire entrevoir tous ce que les japonisants peuvent voir dans les textes de Kyo. ^__^

-Koto-
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:40

Suite à une demande, j'ai traduis Obscure. Autant dire que ce n'était pas simple, mais j'ai finalement réussi à décripter quand même!


Obscure

詩: 京
曲: Dir en Grey

吊るした紅月今宵で 幾つ 「…」

合わない肌と肌を食して深みのどこへ沈む
開けた布をかき分けながら蛇は胎内へ深く

ひらりひらりと悲しげに舞う染井吉野には成れる
汚れは満ちた糜爛の月と嘔吐の夜抉り取れ

覚えているのでしょう?

目眩色… 夜が始まり人が犇めく
柘榴色… 棘を刺して彼方は消える

秘め事隠す未熟児の吊るした紅月今宵で幾つ「…」

Bloody Baby&Sacrifice

覚えているのでしょう?

黄金色… 棘の生えた蜘蛛に成りたい
涙色… 記憶を巡らせて
目眩色… 夜が始まり人が犇めく
柘榴色… 棘を刺して彼方は消える

-------------------------------------------------------------------------------------

Obscure

Combien de lunes écarlates sont suspendues en cette soirée ? 

Lorsqu’elle ne lui conviendra plus, il mangera sa peau pour ensuite sombrer quelque part dans les profondeurs
Se faufilant entre les vêtements, le serpent s’enfonce dans l’utérus

Il peut devenir un cerisier en fleur, qui danserait délicatement et tristement
L’impureté déchire de part en part la pleine lune décrépie et la nuit nauséeuse

Tu dois te souvenir non ?

La couleur de l’étourdissement… Les gens fourmillent à la tombée de la nuit
La couleur grenadine… criblé d’épines tu disparais

Combien de lunes écarlates ont des prématurés qui se pendent à elles, dissimulant leurs secrets ?

Bloody baby and sacrifice

Tu dois te souvenir non ?

La couleur de l’or… je veux être une araignée couvertes d’épines
La couleur des larmes… Me replonger dans mes souvenirs
La couleur de l’étourdissement… Les gens fourmillent à la tombée de la nuit
La couleur grenadine… criblé d’épines tu disparais

 


Même traduite, elle reste assez étrange..
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:39
Et voilà; j'ai traduis l'intégralité du livret, soit 5 interviews, 20 pages au total!
Bon je vous cache pas que après avoir lu les 4 autres, celle de Toshiya est un peu fade. Mais j'ai quand même compris pourquoi The Marrow of a bone s'apelle comme ça, et tout le concept qui se rattache derrière.



Toshiya interview Dozing Green


Le 2 août, fin de journée. Nous sommes au Carling Academy. Dir en Grey viennent tout juste de finir leur réglage son, et hier, ils ont débuté leur tournée européenne par le premier concert en Angleterre.
Ca ne fait même pas 48 heures qu’ils sont là, et ils ont bien mérité de s’amuser un peu. On ne peut pas non plus appeler ça du tourisme, mais ils vont quand même se balader dans les rues. Et puis dehors, il fait encore clair. Il restait encore 4-5 heures avant la tombée de la nuit. Il y avait déjà des fans dans les environs de la salle qui venaient les accoster (tout de suite après la fin du concert de la veille, la file d’attente pour le concert du lendemain avait déjà commencé), il suffisait de faire un pas dehors pour que ça soulève la panique. Dans de telles conditions il devenait encore plus important de réussir à trouver diverses façons de se détendre pour passer le temps.
Je me devais de profiter de ce moment pour commencer ma première interview. Alors que je l’appelle, il me répond en riant : ‘’ Je me disais bien que je serais le premier. Sans vraiment savoir pourquoi… ". Puis nous avons commencé à parler. Je crois qu’il est approprié de dire qu’il y a pas mal à faire en backstage, et puis Fair to Midland ne sont toujours pas arrivés. On se fait servir une bonne bière fraîche. Nous parlons donc avec Toshiya de ce qui se passe maintenant, en attendant que ce soit leur tour de monter sur scène.
 
D’abord reparlons de votre première à Londres. Alors hier quel retour avez-vous eu du public ?
 
Toshiya : Oui et bien... Comment dire ? C’était très intense. Cette façon de dire va sûrement être mal interprétée, mais je me suis dis quelque part "Ah ? il y a quelque chose de différent ".
 
C’était différent par rapport à ce que vous attendiez ?
 
Toshiya : Non, je ne m’étais pas préparé à quelque chose en particulier. C’est évident que c’est complètement différent des US et aussi du Japon bien sûr, après je ne m’attendais pas à être éventuellement mal reçu non plus. Et puis c’est vrai que je me disais que ça serait génial si on était acclamés… Et pourtant sur le coup je me suis quand même dit " Il y a quelque chose de différent ". En même temps je ne sais toujours pas si c’est bien vrai ou non. J’étais un peu rigide du fait que ce soit le premier jour, et en même temps il y avait plein de choses qui m’ont interpellé.
 
Vous deviez être content ! En plus dans un pays où vous allez pour la première fois, pour la plupart des gens dans la salle, c’était la première fois qu’ils voyaient Dir en Grey. Ils ont même chanté à haute voix Conceived Sorrow ! Personnellement, comme c’est une grande ville, je m’attendais à un retour du public plutôt snob et calme. Alors qu’en vrai, c’était tout à fait différent.
 
Toshiya : Oui. Mais à vrai dire, je ne me sentais pas tellement réjoui. Pendant que je vous écoutais parler, je me disais que j’aime vraiment beaucoup aller en terrain inconnu, je crois que je suis un peu à la recherche de cette sensation en fait (rires).
 
Ah oui…
 
Toshiya : Récemment on a eu à faire la tournée avec les Deftones, les festivals… on a pu rencontrer des gens qui ne nous connaissaient pas du tout. Bien sûr, je suis content de voir qu’on nous accueille aussi chaleureusement comme ça a pu l’être ici, on doit en être reconnaissant. Je peux bien me sentir, être enthousiaste, mais rien de très extrême.
 
Oh c’est vraiment un problème original (rires) (- tu m’étonnes…. !-). En résumé, c’est plus stimulant quand vous êtes en " terrain ennemi ", quand vous êtes en difficulté, ça vous stimule d’une toute autre façon, c’est ça ?
 
Toshiya : Je crois bien. Ca pose problème de traîner ce genre de sentiment en soi. Au final, c’était ce que je ressentais pendant tout le temps qu’on était en tournée aux US. Parce que je suis venu avec cet état d’esprit…
 
Dans ce sens, même si vous essuyez des échecs, vous pouvez tout de même vous dire que vous avez sauté sur l’occasion.
 
Toshiya : Oui (rires). Et la tournée avec les Deftones nous a permis de nous faire réfléchir, et on a eu beaucoup à gagner.
 
En fait, les salles dans lesquelles vous avez joué lors de la tournée n’étaient pas particulièrement grandes. Je crois que ce sont des bénéfices qu’on peut difficilement compter en chiffres. Dans un sens, c’est une tournée qui vous a rapporté un gain qui n’est pas visible de façon concrète.
 
Toshiya : Oui c’est vrai. Pour être franc, je savais bien que cela n’allait pas être une tournée qui allait être intéressante sur le plan business. Et malgré ça, si on se demande quand même pourquoi les Deftones et Dir en Grey jouent ensemble, et bien c’est clairement parce que les Deftones sont un super groupe, parce qu’on avait beaucoup à gagner, en laissant de côté les " chiffres ". On pouvait s’enrichir de plein de choses en temps que groupe. C’est pour cette raison qu’on nous a permis de le faire. Pour que notre groupe évolue, j’avais le sentiment qu’il fallait à tout prix qu’on le fasse avec eux.
 
Et puis par le passé, vous aviez déjà fait des show case, puis votre tournée, et des festivals. La seule chose pas encore expérimentée, c’était d’être une première partie.
 
Toshiya : Dans ce cas présent, c’était surtout quelque chose qu’on avait envie d’expérimenter. Ca fait 10 ans qu’on est là, et on voulait revenir un peu aux frissons du début. A partir de là, on s’est demandé si ce n’était pas quelque chose à expérimenter à notre tour.
 
Franchement, il y avait quelques aspects plutôt durs dans la tournée, non ? Vous n’étiez pas aussi libre que si c’était votre tournée, votre staff était réduit en plus. On peut se demander " pourquoi après 10 ans de carrière vous vous retrouvez dans une telle tournée ? " Et pourtant celle-ci a une certaine valeur d’après vous, non ?
 
Toshiya : Oui, mais votre histoire ne se limite pas qu’à la musique… Il y a aussi un problème dans le fait que notre niveau de vie habituel est bien trop élevé par rapport à ce qui serait nécessaire (rires).
 
C’est à dire ?
 
Toshiya : Quand je repense à nos tournées au Japon, il y a plein de détails qui poseraient problème ici. Après 10 ans, on accumule de l’expérience et quand on compare avec nos tout débuts, je crois qu’on est devenu plus matures, enfin je crois qu’on l’est devenu (rires). Par exemple, si notre niveau était à 50, alors maintenant il serait monté à 70… ? Et en parallèle, on nous traite de mieux en mieux. La seule chose qui peut s’améliorer mais qui ne peut pas régresser c’est l’humain, n’est-ce pas ? (rires).
 
Dans ce cas, pourquoi pas faire votre prochaine tournée au Japon en bus ? (rires)
 
Toshiya : Ahaha ! Si seulement c’était possible alors je crois que je choisirais ce moyen.
 
C’est vrai que en ce qui concerne les conditions de transport dans notre pays, il y a des choses impossible à réaliser. A part ça, à voir le niveau de qualité des hôtels et des restaurants que vous fréquentez lors des tournées, vous devez vous dire au fond de vous même "on a finalement réussi à aller jusque là ! " (rires). C’est comme un moyen de mesurer votre progression sur l’échelle du succès, ce sont des moments qui valent le coup de se donner du mal.
 
Toshiya : En effet, je ne le nie pas, ce n’est pas quelque chose de mal. Mais… en fait récemment, j’ai sympathisé avec une personne dans le monde de la musique, on a parlé de choses et d‘autres. Puis il m’a donné à réfléchir sur une situation où on aurait à redescendre cette fameuse échelle. Elle m’a invité à imaginer que cette personne soit en charge du management administratif de la tournée, et qu’elle ait choisi de réduire les dépenses pour le groupe lui même afin de financer une meilleure " allure globale " pour la tournée. Et que cette personne dise : " désolé mais ça vous dérangerait pas que pour les repas, on aille manger chez Yoshinoya ? (-> c’est une chaîne de resto très populaire qui sert de la bonne bouffe japonaise, on en trouve à presque tous les coins de rue). En échange, on ne va pas lésiner sur les efforts pour rendre cette tournée meilleure, et la prochaine fois, on ira manger quelque chose de bien mieux, d’accord ? ".
 
Oui mais maintenant, cette personne n’a plus d’autre choix que de tenir ses promesses n’est-ce pas ?
 
Toshiya : Oui. N’importe qui aurait envie que ça se passe sans peine, d’avoir envie de respirer, je dis pas non plus qu’il faut diaboliser le luxe ! (rires) Mais l’essentiel quand on fait une tournée, ce n’est pas de manger de la bonne nourriture, ou de dormir dans un bon hôtel. C’est plutôt de faire en sorte que les gens qui sont déjà venu nous voir reviennent, et que les nouveaux soient de plus en plus nombreux. Cette personne me l’a fait remarquer, et j’ai de nouveau reposé mon attention sur cette évidence.
 
En parlant de ça, j'ai cru voir que vous avez fait la tournée avec les Deftones, en qui vous êtes reconnaissants, mais dans des conditions plutôt rudes, n'est-ce pas?
 
Toshiya: Oui, il y a beaucoup de choses difficiles. C'est vrai que j'apprécie énormément cette atmosphère de politesse propre aux tournées au Japon, et j'en suis reconnaissant mais il serait stupide de croire que c'est quelque chose qui nous est naturellement due.
 
En effet. En fait, vous n'auriez pas été capable de faire ces tournées à l'étranger si vous n’étiez pas capable de vous sortir de cette atmosphère confortable. Je crois donc que la chose dont vous avez pris conscience est tout à fait essentielle.
 
Toshiya: Oui, et puis le plus important, c'est la musique, et j'ai voulu la placer en priorité par rapport à tout le reste, je veux que ça continue. Je me dis maintenant que c'était une expérience que l'on devait faire. J'ai eu beaucoup l'occasion d'y repenser. C'était comme un retour au point de départ dans un coin de mon esprit.
 
Après tout, le fait de faire une tournée ne sert pas à renforcer la résistance physique d'un groupe, mais de pouvoir se faire reconnaître pour ce qu'il est.
 
Toshiya: En effet. Et bien sûr au tout début, j'étais vraiment content quand on nous a dit qu’on pourrait peut-être jouer avec les Deftones. Mais par la suite, j'ai pu aussi faire le point sur toute la difficulté de la situation (rires). Je crois que j'ai été assez proche de ce qui s'est réellement passé. Mais bon, quand cette histoire s'est confirmée, j'ai été franchement réjoui et très heureux. On est allé après sur place, et j'ai constaté ce que c'était concrètement.
 
Deftones vous a communiqué beaucoup d’enthousiasme sur le plan musical, c’était aussi sur le plan mental cette fois là ?
 
Toshiya : On a appris d’eux. En fait on ne comprend pas encore bien la langue alors c’était plutôt un ressenti sur l’attitude ou alors le comportement. En pouvant les observer de près, ça m’a permis de beaucoup réfléchir. C’est une tournée qui m’a apporté des choses qui vont au-delà de la musique ou du concret.
 
Entre votre tournée avec les Deftones et votre propre tournée à travers les US, il y a eu celle au Japon. Comment se passaient vos journées ?
 
Toshiya : Franchement… ce n’était pas facile (rires).
 
Encore une déclaration dotée d’un sens profond (rires)
 
Toshiya : Non mais en fait, il y a encore beaucoup de choses que je dois analyser, et puis je suis toujours dans la recherche, même au Japon. Bien sûr c’est mon pays natal et donc les possibilités sont plus étendues. Je me demande encore comment on nous voit, comment faire passer notre musique. Ce questionnement se porte vraiment sur la base de tout.
 
Vos interrogations seraient bien plus simplistes si vous étiez un groupe qui penserait d’une façon différente, comme en se disant " si on remplit les salles alors c’est bon, ça nous suffit ".
 
Toshiya : Oui c’est vrai ! Et on a bien conscience de ne pas être ce genre de groupe. C’est vrai que ce n’est pas facile de se construire une identité, mais sans cette recherche on ne se sent pas satisfait du tout.
 
Votre façon de faire la musique est devenue plus directe, n’est-ce pas ? Les groupes qui durent dans la longueur sont souvent cantonnés dans des cadres duquel il est de plus en plus dur de sortir. Sauf que pour vous, récemment on vous a vu vous débarrasser de pas mal de choses.

Toshiya : En effet ! Même si je pense que tout n’est pas forcément bon à jeter, mais on n’a plus vraiment la nécessité de les faire ressortir, dans tous les sens du terme. Enfin si on part dans de telles considérations on n’en finit plus (rires). Bon je change un peu de sujet mais, en durant aussi longtemps, on finit par gagner en sagesse. A l’époque, il y avait des choses dans lesquelles on était bons grâce à notre fougue, et d’autres points où on n’était pas bons du tout. C’est vraiment pesant (rires). Mais je crois que c’est génial si on retourne malgré tout sur scène, en restant nous même. C’est notre façon d’être sincère. C’est Dir en Grey à l’état brut. Pour revenir au sujet, je crois qu’on a réussi à représenter Dir en Grey lors de la tournée des Deftones, ou encore lors du Family values Tour, ou de festivals. On a pu nous présenter de façon pure et claire.
 
Particulièrement lors du Family values tour.
 
Toshiya : Oui, c’est étrange mais on se sentait comme des nouveaux nés par le fait de devoir y jouer. Et on y a émis notre premier cri pour se faire connaître. Dans le même sens, c’est comme avoir la possibilité de crier qu’on est bien là ! Et c’est vraiment différent de quand on joue en face de personnes qui sont là venues exprès pour nous.
 
J’y vais peut-être un peu fort mais à force de vivre des choses aussi excitantes, ca doit être un peu morne de revenir à un environnement bien plus familier.
 
Toshiya : ah, je crois que oui au final. C’est pourquoi la principale question qui se pose est de quand même représenter le groupe au meilleur de lui-même, peu importe la situation. On se doit de le faire. Lorsque l’on doit jouer dans un festival où on est totalement inconnu, on doit être en total possession de nos moyens. On doit l’être peu importe l’endroit. Si on manque d’enthousiasme alors c’est à nous de le retrouver par nous même et c’est à personne d’autre de le faire. C’est un sentiment très simple, pur… on doit le ressentir.
 
Je ne peux m’empêcher de penser que ça doit être difficile ! (rires). Et puis, il n’y a pas de formule toute faite pour y arriver.
 
Toshiya : Oui, il n’y a pas de réponse à ceci, et on avance dans ces conditions. On a tout le temps en tête la prestation " suivante ", on n’a pas d’autre choix que d’y penser. En fait, avant de pouvoir attaquer la suite, il faut prendre conscience du présent. [il me manque pratiquement un verbe sur deux à cause de la qualité du scan. En gros il raconte que après avoir fini un concert, et qu’il entame celui du " lendemain ", il arrive à faire lien avec la date précédente. C’est sa manière de voir une cohérence globale à ce qu’il fait au jour le jour, et sa manière de se motiver et de se stimuler pour continuer à enchaîner les dates].
 
Ca fait maintenant quelque temps que vous jouez les morceaux de The Marrow of a Bone, votre rapport à l’album a-t-il changé ?
 
Toshiya : Non, pas tant que ça. Je suis toujours plus ou moins resté proche de ce que j’avais composé à ce moment là. Je ne crois pas avoir fait beaucoup d’erreurs.
 
Autrement dit, maintenant les morceaux ont la forme que vous désirez, mais était-ce déjà le cas lors de sa composition ?
 
Toshiya : Ca rejoint ce que j’ai dis, je crois que je me suis approché au plus près de ce que j’ai voulu faire lorsqu’on a composé l’album, et même quand on l’a enregistré. Je parle autant pour la musique que pour la basse.
 

En général, lorsqu’on se relit après un court laps de temps on se rend compte de certaines erreurs. Mais si ce n’est pas le cas, alors ça veut dire qu’on a été à la hauteur des plans qu’on s’est fixé.
 
Toshiya : Oui c’est vrai. Si on cherche à être à la hauteur, alors on ne peut que s’en approcher. Ca n’a rien à voir avec le fait d’être sûr de soi dans sa réussite. Pour moi, on pourrait remplacer The Marrow of a Bone par des mots comme " direct ", " brut ". On peut dire de cet album qu’il est comme fait à partir d’une " première impulsion ".
 
Et puis c’est directement lié à l’expression kotsuzui (moelle –marrow en anglais-, mais signifie aussi véritable esprit/nature).
 
Toshiya : Oui, bien sûr que c’est lié. C’est un album qui continuera de se modeler puisqu’il est fait d’os, puisqu’il est brut.
 
Bien sûr ! Les morceaux sont en évolution. Même si vous ne faites pas de gros changements dans la forme, simplement au fur et à mesure des tournées, le son d’origine s’enrichit d’un tout autre pouvoir de persuasion. Par exemple Dead tree de WTD l’illustre bien. On a eu l’occasion de l’entendre à plusieurs reprises et c’est un morceau vraiment à part.
 
Toshiya : Aah, en effet.
 
Et les nouvelles chansons de The Marrow of a Bone vont sûrement évoluer dans la façon de les écouter grâce aux améliorations apportées par le groupe.
 
Toshiya : Oui, sans faire de changements radicaux, on va renforcer le squelette. Il faut apporter une force sans pour autant oublier le morceau originel. Il n’y a rien de compliqué car les morceaux doivent amener un sentiment réellement " pénétrant ".
 
Ce n’est pas que vos morceaux ne sont pas finis, mais c’est juste qu’ils demandent à être améliorés afin de déployer efficacement toute la puissance qui peut en être dégagée. C’est une tâche difficile.
 
Toshiya : Oui, c’est assez compliqué (rires).
 
[Attention on démarre les métaphores nazes sur le Baseball…]
 
On dirait que à chaque fois vous lancez une balle directe, et à chaque fois c’est le strike !
 
Toshiya : En effet, on vise toujours au même endroit, et face à nous ça retourne le coup toujours de la même façon. Comme on connaît déjà la situation, on sait où viser. Mais il arrive qu’en fonction des jours, on glisse un peu, un trop plein d’excitation…
 
Chaque jour est différent, et puis vous êtes des êtres humains. Vous ne pouvez pas prévoir à l’avance vos sentiments une fois une scène. Mais dans un sens, il arrive que l’album vous enseigne la voie à suivre.
 
Toshiya : Oui. Et je dirais même que " je m’apporte de la peine inutile en plus, à cause de visions que j’aurais eu " (rires). Car je sais qu’il y a des choses qui sont hors de ma portée, et ça me contrarie.
 
C’est un album, qui sur le plan technique est assez élevé, ça doit vous apporter une satisfaction de pouvoir jouer certaines parties en concert. Mais quand ce n’est pas le cas….
 
Toshiya : Et bien… c’est vraiment contrariant (rires). Mais le fait d’être contrarié parce que " un morceau est dur à jouer en concert " est encore quelque chose de différent.
 
J’ose vous demander : Lors de votre tournée " Tour07 Dozing Green ", comment allez vous aborder certains morceaux de l’album ? Rencontrez-vous des problèmes à visualiser certains d’entre eux ?
 
Toshiya : C’est tout à fait ça (rires). On doit trouver l’endroit où, autant moi que ceux qui sont venu nous voir, on arriverait à se sentir à l’aise. Pour parler concrètement, des fans de la tournée précédente nous ont écrit en disant que The pledge est un morceau touchant mais qu’ils ne le verraient pas être joué sur scène. Moi j’avais déjà cette image au moment où je composais le morceau. Je ne me limite pas qu’à cette chanson, pour chaque morceau, j’ai eu l’occasion de me représenter une image. C’est pourquoi dans ce sens je reste fidèle à mes impressions.
 
En fait vous restez fidèle à votre propre image, même si celle-ci diffère de ce que peuvent penser les spectateurs ?
 
Toshiya : Oui. Il est possible qu’il manque certains éléments du côté de quelques spectateurs. Ca peut paraître méchant mais laissez-moi faire selon ma propre interprétation ! (rires). Et puis c’est naturel que la façon de comprendre les chansons soit différente d’une personne à l’autre, et chacun peut interpréter de la façon dont il préfère. C’est inutile d’attendre une réaction précise face à une chanson en particulier, et il est tout aussi futile de se dire que puisque tout le monde réagit d’une telle façon, alors il faut forcément suivre le mouvement. Je suis pour que l’on réagisse de façon honnête, en suivant ce que l’on a ressenti, ce qu’on a pensé lorsqu’on a découvert la chanson.
 
En résultat, ça vous offre de la scène un paysage changeant, et ça apporte une nouvelle stimulation.
 
Toshiya : Oui, il y a tellement de façon d’être observé, d’être apprécié. C’est tout à fait ça.
 
Quand vous êtes dans des festivals à l’étranger, vous voyez le public et leur façon d’apprécier la musique si variée, n’est-ce pas ?
 
Toshiya : Oui, il y a plein de gens différents, et ils réagissent tous à leur manière. C’est vraiment intéressant…. Je crois que les japonais doivent beaucoup s’imaginer comment c’est. La quantité de personnes…ce que l’on ressent lorsqu’on joue… Plein de choses doivent leur venir à l’esprit. Mais je n’ai pas envie qu’ils se mettent à faire comme les américains. En résumé, chacun est différent, et doit se comporter tel qu’il est vraiment. Pareil pour moi, je fais ce qui me plaît et c’est le plus agréable. J’ai envie de voir un paysage qui est celui du Japon ! Et d’autres choses que je n’ai encore jamais vues.
 
Je suis d’accord avec vous. Maintenant vous attendez la deuxième date pour Londres. Comment va se passer la tournée en Europe cette fois-ci ?
 
Toshiya : Et bien… je ne peux pas trop me représenter comment ca va se dérouler, et puis je n’ai pas envie de me l’imaginer. Peut-être bien qu’on va connaître de nouveaux frissons. Hier c’était notre première date de la tournée, mais en réalité c’était un ajout, n’est-ce pas ?
 
Oui. Les places pour ce soir se sont vendues comme des petits pains, alors ils ont rajouté une date. En fait ce soir ce seront les personnes qui auront acheté en premier leur place. Ils s’autoproclament sûrement comme les plus gros fans (rires).
 
Toshiya : Oui, ils doivent être très enthousiastes. Je suis impatient de voir dans quelques heures à quoi ça va ressembler.
 
Ils vont totalement vous faire chavirer dans votre sentiment qui vous disait que quelque chose était différent pendant le concert d’hier.
 
Toshiya : Oui (rires). Ce sentiment va se répéter ce soir, je crois. C’est pourquoi c’est très intéressant. C’est pourquoi chaque fois, chaque concert est une nouvelle excitation pour moi.

 


Merci à ma correctrice impitoyable mais dans le bon sens du terme: Lulu kun

-koto-
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 23:38

Je voulais poster la traduction de Reddish de D'espairsray, mais j'ai des soucis à trouver les paroles en japonais. Alors bon je continue à chercher avec espoir ^^
J'ai fini la traduction de Toshiya, elle sera postée dans la semaine (je l'ai envoyé en sous traitance afin d'éradiquer le mauvais francais XD )
En attendant Akuro no oka que j'adore, surtout dans la version blitz day. Une magnifique histoire de deux âmes qui se croisent et qui ne se retrouvent pas . La fin en queue de poisson laisse penser qu'il parle de l'autre personne et qu'elle est déjà partie.
Par contre je suis un peu hésitante: Akuro = acropole?

アクロの丘

 

あの場所で出逢ったね    今ではもう    何も出来ないけれど
この街で出逢ったね    今ではもう    誰も愛せないけれど

君は今    あの丘で    二人で見た    この空を見つめてる
僕は今    この空で    二人でいた    あの丘を見つめて

枯れる花    あの頃のように    もう一度だけでいい    綺麗に咲きたくて
この夜に    心も理想も    闇に溶け込む    せめて今夜だけでも
君のそばで

あの場所で君と出逢い    すべては始まる    今では何も出来ない
この街で君と出逢い    今では誰も愛せない
君と二人で またあの丘へ

枯れる花    あの頃のように    もう一度だけでいい    綺麗に咲きたくて
この夜に    心も理想も    闇に溶け込む    せめて今夜だけでも

繋いでた指が解けて    深く沈みゆく僕    最後に見た君を
愛してた    叶わない夢    アクロの丘で待つ    君と眠りたくて
覚めない夢

過去は二度と    戻れないけれど    生まれ変わり    君を探すから
その時まで    僕を待っていて    けれど今は    あの丘にはもう。。。。

---------------------------------------------------------------------------------------------------
Akuro no oka

C’est ici qu’on s’est rencontré. Je n’y peux plus rien à présent mais,
C’est dans cette rue qu’on s’est rencontré, et je ne peux plus aimer à présent

Toi tu es sur cette colline à observer le ciel qu’on contemplait autrefois tout les deux
Et moi, depuis ce même ciel j’observe la colline où on allait ensemble

Si cette fleur fanée le souhaite, elle peut rien qu’une fois encore se remettre à fleurir
Dans cette nuit mon âme et mes idéaux se fondent dans les ténèbres, au moins cette nuit
Je suis à côté

C’est à cet endroit où je t’ai rencontré que tout à commencé. Et maintenant je n’y peux plus rien
C’est dans cette rue qu’on s’est rencontré, et je ne peux plus aimer à présent
Retournons tout les deux de nouveau sur cette colline

Si cette fleur fanée le souhaite, elle peut rien qu’une fois encore se remettre à fleurir
Dans cette nuit mon âme et mes idéaux se fondent dans les ténèbres, au moins cette nuit

Nos doigts autrefois emmêlés se séparent, moi qui sombre dans les profondeurs
J’ai aimé la dernière image que j’ai vu de toi. J’ai un rêve irréalisable, t’attendant sur la colline de l’acropole
J’aimerais m’endormir avec toi d’un rêve sans fin

On ne peut pas revenir dans le passé, alors je me réincarnerais pour te retrouver
D’ici là attends moi. Pourtant sur cette colline déjà …



- koto -
Partager cet article
Repost0